Interdiction des critères 2 : ce que vous devez savoir !
Le calendrier d’interdiction des véhicules classés Crit’Air 2 ne s’applique pas uniformément sur le territoire français : chaque métropole concernée fixe ses propres échéances et modalités. Certaines agglomérations ont repoussé la mesure, tandis que d’autres maintiennent un calendrier strict malgré les dérogations nationales.
La classification Crit’Air 2 concerne encore une large part du parc automobile, incluant de nombreux véhicules essence récents et la quasi-totalité des diesel d’après 2011. Le non-respect des restrictions peut entraîner des sanctions immédiates lors des contrôles dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
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Plan de l'article
Crit’Air 2 : comprendre la vignette et les véhicules concernés
La vignette Crit’Air 2 s’impose comme un passage obligé pour bon nombre d’automobilistes souhaitant circuler en ZFE. Pourtant, tous les véhicules ne sont pas logés à la même enseigne : cette pastille cible une fraction très précise du parc roulant, ni les modèles les plus anciens, ni les plus récents, mais tout ce qui se situe entre les deux.
Pour clarifier les choses, voici précisément quels véhicules relèvent de la vignette Crit’Air 2 :
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- Les véhicules essence immatriculés à compter du 1er janvier 2011, conformes aux normes Euro 5 ou Euro 6 ;
- Les diesel immatriculés entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2013, s’ils respectent la norme Euro 5 ;
- Les diesel mis en circulation à partir du 1er janvier 2014, uniquement s’ils sont homologués Euro 6.
Tout repose sur deux critères : la date de première immatriculation et la norme Euro affichée par le véhicule à sa sortie d’usine. Par exemple, une citadine essence de 2012 et un monospace diesel de 2015 peuvent tous deux arborer la même vignette Crit’Air 2. Les utilitaires légers, bus et camions suivent des règles analogues, avec des seuils propres à chaque catégorie.
La catégorie Crit’Air 2 reste massive dans le paysage automobile hexagonal : plus d’un véhicule particulier sur deux arbore encore cette pastille sur son pare-brise. Avant d’envisager un trajet en zone à faibles émissions, tout conducteur, qu’il roule en compacte essence ou en familiale diesel, a donc tout intérêt à vérifier la classification de sa voiture.
Quelles restrictions et interdictions pour les voitures Crit’Air 2 ?
Le tour de vis s’est resserré. Circuler avec un véhicule Crit’Air 2 devient une équation à multiples inconnues dans les grandes villes dotées d’une zone à faibles émissions. Ces restrictions ne laissent pas place à l’improvisation : le périmètre est balisé, la réglementation nette.
Les limitations de circulation ne se contentent plus des pics de pollution. Certaines métropoles appliquent désormais l’interdiction en continu, sur des plages horaires étendues, parfois toute la semaine. À Paris, à compter de 2024, les Crit’Air 2 sont bannis de l’intérieur du périphérique, sauf dérogations très ciblées. À Lyon, la mise en place se veut progressive, mais l’étau se resserre aussi. Strasbourg, Grenoble et d’autres suivent le mouvement, chacune avec son tempo.
Un automobiliste qui outrepasse ces règles risque une amende de 68 €. Les contrôles se multiplient, et les radars ZFE automatisés, déjà en phase de déploiement, rendent la sanction quasi-inévitable pour les contrevenants.
Des exemptions existent pour certaines professions, les véhicules de collection, ou les personnes à mobilité réduite, mais ces cas particuliers sont strictement encadrés et ne concernent qu’une minorité. Pour la plupart des usagers, la vignette Crit’Air 2 dicte l’accès à la ville, sous peine de sanction immédiate.
Les ZFE en France : quelles villes appliquent l’interdiction et selon quel calendrier ?
Les zones à faibles émissions s’imposent peu à peu dans les agglomérations françaises. Si le mouvement n’est pas uniforme, la tendance va dans la même direction : l’exclusion des Crit’Air 2 s’accélère.
À Paris, la donne change radicalement dès 2024 : la circulation des Crit’Air 2 sera interdite à l’intérieur du périphérique, du lundi au vendredi, de 8h à 20h. Lyon s’inscrit dans une démarche similaire, mais déroule son calendrier jusqu’en 2026. Strasbourg, Grenoble, Montpellier : chacune affine sa stratégie, intégrant progressivement utilitaires, poids lourds, puis véhicules particuliers.
Calendrier des principales villes concernées :
Voici les prochaines échéances dans les métropoles majeures :
- Paris et Grand Paris : sortie des Crit’Air 2 dès 2024 (dérogations ciblées possibles) ;
- Lyon : restrictions progressives dès 2024, généralisation prévue en 2026 ;
- Strasbourg : extension des limitations à tous les Crit’Air d’ici 2025 ;
- Grenoble : interdiction des véhicules polluants déjà en place, extension totale attendue pour 2025 ;
- Montpellier : calendrier final en cours, premières restrictions dès 2025.
La carte des ZFE s’élargit : près de quinze métropoles sont déjà concernées, chacune adaptant les règles à ses spécificités urbaines et à son niveau de pollution. Les délais d’adaptation varient, mais la logique reste la même : la vignette Crit’Air devient la clé d’accès ou le signal d’exclusion, selon la ville et la période.
Conséquences pour les automobilistes et solutions alternatives à envisager
Le couperet tombe : la chasse aux Crit’Air 2 redistribue les cartes pour des millions de conducteurs. Face au risque d’amende, 68 euros, et bientôt relevée par des radars ZFE, chacun doit revoir ses habitudes, sous peine de mauvaise surprise au coin d’une rue.
Plusieurs options s’offrent à ceux qui veulent continuer à circuler en ville sans redouter la sanction. La piste la plus directe : changer de véhicule. Les modèles Crit’Air 1, hybrides ou électriques, passent les barrages sans encombre. Le marché du véhicule électrique ne cesse de progresser. Bonus écologique, prime à la conversion, aides locales : ces coups de pouce allègent la facture, même si l’accès reste variable selon les territoires et la disponibilité des modèles.
Mais la transition ne se limite pas à l’achat d’une voiture neuve. Voici d’autres alternatives concrètes à envisager :
- L’autopartage ou la location de véhicules propres, de plus en plus présente dans les grandes villes ;
- Le covoiturage, qui séduit un public toujours plus large dans les métropoles en ZFE ;
- L’usage renforcé des transports en commun et des combinaisons multimodales (train + vélo, tram + trottinette) ;
- Le rétrofit, autrement dit la conversion d’un véhicule thermique en électrique, encore peu répandue mais encouragée par certains dispositifs.
À chaque usage sa solution, à chaque contrainte son alternative : la mobilité urbaine se réinvente sous la pression des ZFE, et les aides évoluent aussi vite que les réglementations. Ce qui hier semblait accessoire devient aujourd’hui décisif. Face à la mutation, une seule certitude : l’immobilisme n’est plus une option.